Longtemps, l’automatisation a été l’ennemie du sur-mesure, de la flexibilité et de la modularité. Il fallait faire un choix : soit on automatisait les processus et on uniformisait la production ; soit on faisait « à la main » et on pouvait réaliser du sur-mesure.
Aujourd’hui, les industriels ont à disposition des solutions performantes pour automatiser massivement et efficacement leurs opérations, tout en proposant des produits et services personnalisés de qualité. Voici les 6 piliers de cette automatisation industrielle.
Pilier #1 : L’interopérabilité
L’automatisation industrielle massive repose sur l’interopérabilité entre les systèmes, les machines, les lignes de production, et les équipes. Une automatisation limitée à une seule station d’assemblage n’a qu’un potentiel limité. Le principal pilier de l’automatisation, à l’heure de l’usine 4.0, c’est l’interopérabilité. C’est le fait de pouvoir coordonner et automatiser les opérations pour toute une usine, entre plusieurs sites, et même entre différents départements de l’entreprise. Il y a donc une nécessité à adopter des solutions d’automatisation ouvertes et évolutives.
Pilier #2 : La numérisation
La numérisation - ou digitalisation dans sa version anglicisée - est le second pilier de l’automatisation industrielle 4.0. L’interopérabilité n’est possible que s’il y a une continuité numérique, si la donnée circule efficacement, de manière harmonisée et sécurisée entre les équipements.
Pilier #3 : La décentralisation
Ce qui nous amène directement au troisième pilier de cette automatisation, la décentralisation. Chaque équipement est doté de capteurs et de récepteurs d’information. Il est capable de traiter une information en direct et de déclencher une réponse adaptée si nécessaire.
Pilier #4 : L’instantanéité
Pour garantir l’efficacité des processus industriels, une fois automatisés, il est capital que cette circulation de l’information soit instantanée. Toutes latence et tout retard occasionneraient des failles dans les processus : un doublon ou un ordre contradictoire qui perturberait l’activité.
Pilier #5 : La flexibilité
Automatisation ou flexibilité ? Les avancées technologiques, notamment sur le plan de l’Intelligence Artificielle, ont permis aux industriels d’accéder au meilleur des deux mondes. Des processus modulaires et flexibles pour produire de manière automatisée des pièces et des équipements répondant à des cahiers des charges variés. Le tout sans avoir à revoir la ligne de production.
C’est d’ailleurs à la fois l’un des défis et l’un des moteurs de l’automatisation industrielle : répondre aux exigences de personnalisation des clients du secteur.
Pilier #6 : L’offre de service
L’IIoT, le Cloud Computing, et la Réalité Augmentée donnent l’opportunité aux industriels de fournir une gamme de service complète, pour accompagner leur produit : dépannage, maintenance, optimisation de la durée de vie, etc. Les entreprises sont désormais en mesure d’automatiser partiellement leurs opérations de contrôles et leurs tournées d’inspection. L’opérateur est assisté virtuellement, ce qui réduit le risque d’erreur ou d’approximation. Conséquences : une diminution des temps d’arrêt machine et une optimisation de la rentabilité !
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